Crise anglophone: L’ambassadeur du Brésil au Cameroun considère que la reconnaissance de l’ «Ambazonie» par une commune de son pays n’a «aucune valeur juridique»
La diplomate sud-américaine soutient que seul le président de son pays peut poser un pareil acte.
La diplomate sud-américaine soutient que seul le président de son pays peut poser un pareil acte.
L’ambassadeur du Brésil au Cameroun Vivian Loss Sanmartin a accordé un entretien à la CRTV. Dans les extraits diffusés au journal de 13 heures ce 21 février 2020, la diplomate a évoqué la relation entre son pays et le Cameroun. Une relation décrite comme idyllique. « Le Brésil a été l’un des premiers pays au monde à reconnaître l’indépendance du Cameroun. Nous sommes le seul pays d’Amérique latine et des Caraïbes qui a une ambassade ici à Yaoundé. L’un des secteurs ou je pense qu’il y a beaucoup d’opportunités c’est le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Le Brésil est un des plus grands exportateurs et producteurs de produits comme le sucre, le café, le jus d’orange, la viande, le sport, le patrimoine historique, la culture. Le Cameroun par exemple appuie beaucoup de candidatures brésiliennes dans les organismes internationaux »
Madame Loss Sanmartin a réagi à l’information faisant état de la reconnaissance de la souveraineté de l’Etat virtuel d’Ambazonie par le conseil municipal de la ville de Barueri le 2 décembre 2019. Elle déclare que la position du gouvernement brésilien par rapport à l’unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cameroun est « sans équivoque ». Son pays, dit-elle, appuie cette unité, cette souveraineté et cette intégrité territoriale.
La diplomate sud-américaine minimise l’acte posé par les sympathisants des sécessionnistes anglophones. Pour elle il est inutile. « Barueri est une ville de taille moyenne dans l’Etat de Sao Paulo. Il ya un conseil municipal qui j ne sais pas pour quelle raison en décembre a proposé par l’entremise d’un conseiller une motion sur le soi-disant Etat d’Ambazonie. Une motion législative d’une chambre municipale au Brésil n’a aucune valeur juridique. Notre constitution est très claire. C’est une prérogative du président de la République aidé bien sûr par son ministre des affaires étrangères. Même le président de cette chambre législative a répondu à l’ambassadeur du Cameroun au Brésil en disant textuellement : « cette motion n’a aucune valeur légale »